FAQ
Q : Comment conserver la trace de ma progression ?
R : Utilise la fonction Exporter à chaque fin de session : un fichier texte t’est généré. Envoie-le au facilitateur pour archivage et mise à jour du moteur narratif.
Qu’est-ce que n’est pas le Royaume du Roi Grenouille ?
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Ce n’est pas un kit “tout prêt”
C’est un écosystème vivant ; il évolue grâce à vos retours et à vos créations. -
Ce n’est pas un spectacle à sens unique
Vous n’êtes pas de simples spectateurs : chaque joueur contribue au récit et aux règles. -
Ce n’est pas un lieu d’enseignement magistral
Il n’y a pas de “correct” ou “incorrect” : la progression vient de l’expérimentation partagée. -
Ce n’est pas un refuge pour projections personnelles
On joue ensemble ; on n’y règle pas de problèmes familiaux ou psychologiques. -
Ce n’est pas une compétition
L’objectif n’est pas de gagner, mais de co-construire une histoire commune. -
Ce n’est pas un système figé
Règles, classes, quêtes et outils peuvent (et doivent) être ajustés à chaque itération.
📘 Note de cadrage – Quand la confusion entre soin et jeu met en danger l'espace collectif
Auteur : Yann Chevalley
Destinataires : encadrants de formation, pairs praticiens, psychologues superviseurs, membres du GRAAP si requis.
1. Introduction : le jeu n’est pas un soin
Le projet "Emergence / Royaume du Roi Grenouille" est un atelier de création collective, utilisant les mécanismes du jeu de rôle comme catalyseur de narration, d’engagement et d’affirmation de soi.
Il ne s’agit en aucun cas d’un atelier de soin ni d’une animation à visée psychothérapeutique. Il s’agit d’un cadre ludique, créatif et structurel, doté de règles claires et d’un engagement volontaire des participants.
Ce cadre peut favoriser des dynamiques de rétablissement en tant qu'effet secondaire, mais n’est ni un substitut à une prise en charge psychiatrique, ni un groupe de parole.
2. Problématique : la projection du soin sur l'espace de jeu
Certain.e.s participant.e.s en situation de fragilité psychique peuvent transférer leur besoin de contenance affective sur l’animateur ou les pairs :
- Attente de reconnaissance parentale du facilitateur
- Réactions de rejet, dramatisation, victimisation face à une limite
- Dérivation systématique vers la plainte personnelle hors contexte
- Demande implicite de soin non contractualisé
Ces comportements, bien qu’humains, mettent en péril l'espace collectif lorsqu’ils ne sont pas nommés et recadrés.
3. Conséquences sur le groupe
- Incompréhension des autres joueurs
- Tension croissante autour des besoins d’une seule personne
- Perturbation du rythme narratif
- Sentiment d’injustice si le cadre est modifié pour un individu
- Retournement de responsabilité sur l’animateur
4. Cadre défini et rappelé
Le facilitateur n’est pas :
- Un médecin
- Un psychologue
- Un parent de substitution
- Un arbitre moral
Il est garant du cadre de jeu, incluant :
- Des tours de parole définis
- Une structure narrative partagée
- Un régime fictionnel assumé
- Une règle du jeu commune
Le groupe n'est pas un espace de soin. Toute tentative de dévier ce rôle doit être réorientée.
5. Préconisations pour les structures partenaires
- Ne pas valider automatiquement le retrait comme preuve de toxicité
- Réinterroger les faits : maltraitance ou malentendu ?
- Proposer une supervision tierce si besoin
- Soutenir le maintien d’un cadre non-thérapeutique
6. Conclusion
La confusion entre espace de soin et espace de jeu crée des dégâts pour tout le monde. Ce n’est ni une faute, ni un crime, mais un mécanisme de survie mal orienté.
Il est essentiel de rappeler à chacun :
- Ce qu'est le cadre
- Ce qu'il n'est pas
- Et qui en est responsable
Ce n’est pas la qualité de la personne qui est en cause. C’est la clarté du dispositif qui est en jeu.